Tout d'abord, l'appartement est habité. C'est avéré! Le matin au réveil drôle d'envie mais je décide de mettre mes chaussures, et... surprise! Cette petite bête (um barata : a beatle : un cafard de son petit nom) a eu la bonne idée de venir se loger dans ma chaussure droite pour vivre ses derniers instants... sympa!
Et puis on peut sympathiser facilement en bas de chez nous!
Le Carnaval....Et puis on peut sympathiser facilement en bas de chez nous!
J'étais déjà pas très confiant mais après avoir vu à l'œuvre les pick-pockets j'ai préféré laisser mon appareil à la maison. Je me suis déjà fait tirer les copies de mes papiers. Donc ça se passe dans la tête. Mais imaginez une ville de 10millions d'habitants plus les touristes qui font la fête partout, tout le temps, et à toute heure! Au rythme des blocos (les groupes de quartier) pendant 5 jours du matin au soir. Edouard a quelques images du dernier bloco qu'on est allés voir, j'essaierai de lui en chiper. Une ambiance de folie, pour une fête non officielle dans le parc du musée d'art moderne. Un paquet d'hurluberlus déguisés qui chantent et qui dansent en fanfare sur des musiques souvent brésiliennes quelques fois internationales mais toujours rythmées. Qui dit non officielle dit peu de vendeurs ambulants mis au courant. Et donc peu de bières et des prix qui flambent. J'ai pas pu me réhydrater! Mais c'était vraiment excellent! Orquestra voadora! Ils nous ont fait faire 4h de marche, 4h de danse dans la châleur du soleil et des corps qui dansent.
En revanche, je n'ai pas vu le prestigieux défilé du sambodrome (une rue bordée de gradins qui est dédiée aux défilés des écoles de samba de la ville). Comme les cariocas j'ai vu les images à la télé. Impressionnant, même dans une télé de 50 cm avec une image un peu double passant tantôt en couleur tantôt en noir et blanc. Le faste, les paillettes ça à l'air tellement superficiel et surfait dit comme ça mais c'est magnifique! Ils arrivent à communiquer une joie!... et puis la samba! Les chars sont énormes, hallucinants. C'est un travail titanesque. Les gens d'ici n'y sont pour la plupart jamais allés. C'est bien trop cher! On se fond dans la masse et en plus on a pas vraiment la tune.
J'ai eu le temps de faire quelques ballades aussi. J'ai visité mon quartier, Botafogo. C'est un super coin. On peut y trouver quelques rues anciennes colorées et avec beaucoup de cachet, on y a vu quelques tout petits singes y arpenter les amas de fils électriques et les amandiers. Ces arbres donnent aux rues, peu importe la laideur des bâtiments, des allures de sentiers en pleine jungle, les moustiques en moins. Ombragées, fraîches, luxuriantes, les rues sont magnifiques. L'endroit où l'on habite paraît être ce qu'il y a de plus "classe moyenne" comme quartier dans Rio d'après ce que j'ai vu. Même si il y a également des très riches ici aussi: je suis allé chez une fille dont l'appartement occupe l'étage entier d'un immeuble, et c'est assez étrange de n'avoir qu'une seule porte à la sortie de l'ascenseur. Appart' de luxe, vraiment! Et comme ailleurs des très pauvres: nombre de clochards et le quartier comme tous les autres possède ses favelas. La favela la plus proche de chez moi est Morro Azur. Elle est à environ 600 mètres. Elle peut bien s'appeler le "mont bleu", pas la peine de s'en cacher, elle compte dans ses rangs son lot de drogués qui arpentent les rues la nuit armés pour récupérer de quoi subvenir aux besoins du lendemain.
Je dors toujours la fenêtre ouverte malgré le bruit. Il y a beaucoup de circulation et des moustiques mais pour dormir ça reste plus supportable que la chaleur et la moiteur! Cette nuit, j'ai été réveillé à 3h du matin par une américaine en larmes quasiment au pied de mon bâtiment. Crise de nerfs, les vigiles des banques d'à côté viennent voir ce qu'il se passe parce qu'elle hurle en anglais. Elle vient de se faire pointer un flingue sous le nez. Elle était toute seule. Néanmoins dédramatisons la situation, elle est toujours vivante! La perte reste purement matérielle, comme souvent. Ce n'est pas de la haîne, un simple dérapage dans la répartition des richesses. Un des vigiles lui répond mot pour mot "it's city game!". Choquée à vie mais elle est toujours là!
Je sais pas si je l'ai déjà dit mais les chauffeurs de bus ici se croient sur un circuit, ils doivent être payés à la course! Impossible autrement. Rémy Julienne n'en fait pas autant! J'en rajoute mais c'est vraiment extrême. On est toujours morts de rire mais accrochés au siège de devant pour pas valdinguer dans les virages. Pour la plupart ils n'ont plus de suspensions, ils sont quasi sur deux roues quand ils tournent, se doublent comme des oufs entre bus en pleine ville. C'est vraiment sans pitié! Et les taxis... pareil! Hier on en a pris un qui n'avait même pas de ceintures pour les passagers!
Donc... on prend un bus...! En début d'aprem' on va au Jardim Botanico qui est au sud-est de la ville, après ipanema et leblon. Là j'ai des images, elles parlent d'elles mêmes, régalez-vous!
Pas farouches les ptits gars...
C'est fini, ce parc aux abords de la forêt de Tijuca est vraiment un petit bout de paradis!
Rio est une ville peinte, il y a des graffs partouts, celui là à la sortie du jardim botanico.
On s'arrête prendre un des petits sorbets maison de chez milfruitas 160 parfums avec des trucs assez extremes j'essaierai plus tard, là j'ai fait ananas-hortela(c'est une espèce de menthe poivrée) et aussi figue-eau de coco... subtils délicats fruités délicieux!
Petit passage par la plage d'ipanema sur le retour. C'est assez agité.