jeudi 7 mai 2009

Aguas de março

Les eaux de mars ont également envahi avril. Et l'hiver pointe son nez, les nuits peuvent descendre en dessous de 20°C, ça a l'air de rien mais ici il y a pas de chauffage alors ça compte! Je dors maintenant avec un drap épais et la fenêtre fermée.


Tom Jobim e Elis Regina - Aguas de março



Les rues envahies par l'eau lors des fortes pluies, il y a un mot ici qui n'existe pas en français pour définir cette situation, "enchente", c'est plus petit qu'une inondation et ne dure qu'une à deux heures maximum mais les rues deviennent impraticables. C'est actuellement un de mes sujets de travail dans le cours de design produit de Freddy. Le sujet sur l'eau nous a mené mon groupe et moi à nous attaquer à ce problème bien carioca ou du moins tropical. Interessant...

É pau,
É pedra,
É o fim do caminho
É um resto de toco,
É um pouco sozinho,
É um caco de vidro,
É a vida,
É o sol,
É a noite,
É a morte,
É um laço,
É o anzol,
... :D

mercredi 6 mai 2009

Gastronomie

Petit point gastronomie. Jingle!

- GA - STRO - NO - MIE - !!! -


munch
,---'. --------'
C.^o^| munch
(_,-_)
,--`|-.
|\ ]\__n_
||` '---E/


Pour ceux qui n'ont pas l'immense privilège de m'avoir en visio quand je mange. Je partage avec vous le pain quotidien du peuple brésilien. Pour les brésiliens qui lisent mon blog, aucune offense! J'exagère un petit peu. Mais les preuves sont là! C'est toujours excellent, Zéfa est une très bonne cuisinière et le goût de chaque ingrédient varie d'une cuisine à l'autre. Cependant c'est culturel, la base de chaque repas est haricot, riz et viande. On finit par oublier qu'il est possible de cuisiner des milliers d'autres plats avec ce qu'il y a ici. Et pire après 3 mois ça devient un problème d'addiction, on en redemande. ARROZ FEIJÃO E CARNE! on peut également les accompagner de pattes, de patate et de farofa (farine de manioc grillée) au choix ou les trois. :)

En revanche les fruits et les légumes sont délicieux variés et parfois inconnus. Je mettrai surement quelques photos de fruits plus tard dans un nouvelle aventure grastronomique!

2 semaines à Rio!

lundi 4 mai 2009

Pixação



Le vandale d'ici c'est ça, les pixadores, ils grimpent les étages pour aller poser sur les façades. Parfois impossible de savoir comment ils se débrouillent pour défoncer des murs aussi inaccessibles. Cette vidéo est tournée à São Paulo mais c'est exactement le même combat à Rio. La ville entière est couverte. On trouve aussi des super beaux graffitis, pas toujours évidents à prendre en photo, en pleine rue et souvent dans des endroits où l'envie de sortir l'appareil se frotte à l'idée qu'on puisse se le faire piquer.


Rua do Lavradio, Lapa

lundi 13 avril 2009

Emploi du temps


En gris les cours auxquels je vais, répartis entre la 3ème et la 4ème...
Un bon programme.
Remarquez que les profs sont nommés par leur prénom déjà sur l'emploi du temps.

vendredi 3 avril 2009

Desfile association Galpão aplauso

à Galpão avec Elze Maria

Défilé de présentation de l'atelier de couture de Elze Maria, notre amie rencontrée à Lapa pendant le carnaval. Elle bosse pour une ONG appelée Galpão près de la rodoviaria. Elle forme des jeunes des favelas à la couture, il y a aussi des ateliers de danse, de musique, de théâtre, de fabrication de mobilier, armatures, soudures et découpes... Dans un lieu vraiment atypique. Le défilé était en musique, en chanson, en sourire et en improvisation théâtrale des modèles. C'était une belle fête, c'était en plus l'anniversaire de Elze Maria. On a fêté ça après dans un bar à côté de la rodoviaria. De nouvelles rencontres, une super soirée.

jeudi 2 avril 2009

La semaine des calouros


Les calouros. Ils sont jeunes, ils sont frais, ils arrivent tout juste en première année et ils se font accueillir comme il se doit dans cette école. Un gentil bizutage que les veteranos ont eux à mon avis bien en mémoire. Au programme peinture du corps pour aller chercher quelques sous dans la rue dans le but de financer la soirée dite des calouros qu'ils ont à charge d'organiser. Et quelques jeux profondément stupides comme celui là. Ceux que ça ne fait vraiment pas rire participent moins activement. Mais les autres mettent du coeur à l'ouvrage!

Invité surprise



Ce superbe insecte épine vient de s'inviter dans ma chambre. Magnifique. Technique de camouflage ou arme défensive ou les deux? Le comble c'est qu'il arrive à se coincer sur le dos. Je l'ai aidé à se rétablir sur le bord de ma fenêtre et il m'a offert une séance photo.

vendredi 27 mars 2009

déjà un mois et demi!

Après un mois à découvrir Rio, les cariocas, la langue, le quotidien et la culture brésilienne je reviens nourrir les pages de ce blog. Plus rare est l'information plus elle a de valeur. ;)

Au programme de votre blog ce soir:
- Mes aventures, mésaventures mais aventures.
- Esta chuvendo a cântaros!
- A rodizio, Marco Ferreri's style.
- Jesus é o senhor.
- Je m'appelle Joseph K.
- Paraty, dernière mise au vert.
- Copacabana performance.
- Maracanã. Que bonito é!
- Cartables et crayons.

Mes aventures, mésaventures mais aventures.

Ces dernières semaines n'ont pas été qu'une partie de plaisirs. D'abord j'ai réussi à chopper la crève par 36°C. Aidé par les frigos sur roue que les gens appellent ici bus climatisés. Aidé par les douches froides. Je n'ai pris que 4 douches chauffées depuis que je suis arrivé. Et ce rhume il traîne en longueur. Les chocs thermiques sont quotidiens... va falloir s'y faire! Et les nuits commencent à se rafraîchir un petit peu.

Et puis j'ai perdu mes lunettes... Une bien belle histoire. Elles sont parties voguer ou plutôt explorer les fonds marins de Leblon. Et j'ai du vivre avec des lunettes de soleil pendant deux semaines alors qu'on est dans le mois le plus pluvieux de l'année et que les journées raccourcissent sensiblement chaque jour... ça m'a vite lassé. La fille de chez Oticas do povo qui arrive à me les faire fabriquer en inversant œil droit et œil gauche. Merci bien! Un bon coup de sang dans la boutique, le vocabulaire vient tout seul quand on est énervé! Et 3 jours d'attente en plus. hahahaha!

Et non ce n'était pas suffisant, j'ai aussi perdu une partie de mon ouïe pendant deux jours à cause d'une soirée (bien malgré tout) en boîte où la musique m'a explosé les tympans! Donc hôpital le dimanche soir pour voir un spécialiste. En revanche les hôpitaux sont hyper performants, j'ai vu un orl après 5min d'attente, mais très chers pour qui ne fait pas partie des heureux élus au système de remboursement des soins brésilien. Tout est rentré dans l'ordre. Mais j'ai été bien poisseux ce mois-ci!


Esta chuvendo a cântaros!

Autrement dit il pleut à seaux!! Le mois de mars a tenu sa réputation! Il a plu très souvent le soir. Et la fois où les rues ont vraiment été inondées on était dehors. Un vrai déluge. Du jamais vu pour moi! En quelques minutes l'eau a envahi les rues. Avec Edouard on s'est perchés sur le rdc surélevé et abrité d'un bâtiment pendant une heure. En essayant d'éviter les vagues provoquées par chaque passage de voiture. Il pleuvait encore bien quand on est sortis. A certains endroits sur le chemin du retour j'avais de l'eau jusqu'aux genoux. Une eau bien sale parce qu'elle a ramassé tout ce qu'il y avait dans la rue. Je vous épargne tous les détails.


A rodizio, Marco Ferreri's style.

Un ptit air de La Grande Bouffe plane ici. Pour trois fois rien on peut manger dans les restaurants dits a rodizio, autrement dit à volonté. Pour résumer...

J'ai fait le rodizio churrascaria (de viandes) où les serveurs passent toutes les 2 minutes (sans exagération) avec des morceaux de bidoches énormes plantés sur des pics, en quantité et exceptionnellement bons pour t'en couper une tranche! Il y a de tout! Des brochettes de gésiers! du canard, du boeuf, du porc, du cheval, de l'agneau! Les meilleurs morceaux! Tu finis par ne plus en pouvoir et ne même plus rien dire pour refuser la viande tellement tu prends cher. A la fin un ptit mouvement de la tête ou de la main suffit! Tu sors en roulant! Le tout pour 10 euros.

J'ai également fait le rodizio de pizza où là pour moins de 5 euros par personne tu manges pizza à volonté et pareil les serveurs passent toutes les 2 minutes pour t'amener une part d'une autre pizza du coup tu goûtes à toutes les pizzas sans te forcer tu finis par en avoir mangé l'équivalent de deux ou trois à toi tout seul! Mais à la fin ils te sabrent le ventre avec des pizzas sucrées écoeurantes pour que tu veuilles vraiment plus rien manger!

On a aussi fait un rodizio de cuisine japonaise! Rio est blindé de japonais! Y a une explication historique je saurais plus raconter l'histoire mais ça doit être une conquête! Le monde entier a forcé la porte de ce pays... c'est ça qui fait sa culture. Donc japonais à volonté! trop bon! pour 15euros par personne on a eu des plateaux entiers de tout! c'est simple on a goûté à quasiment tout ce qu'il y avait sur la carte! gros plaisir!


Jesus é o senhor.

Une église sur un rocher dans les montagnes dans la campagne autour de Paraty


Il va sans dire que la religion a une bien plus grande place dans la société brésilienne que dans la notre. Les églises sont partout, parfois plusieurs dans la même rue avec des confessions sensiblement différentes et des allures de supermarché avec parking souterrain et tout. Elles peuvent prendre toutes les formes. A l'image de la cathédrale métropolitaine que je vous ai montré peu après mon arrivée. Il y a des messes tout le temps. A chaque fois que je rentre dans une église en semaine ou le week-end, le matin ou le soir, il y a une messe. Le pays est essentiellement catholique, depuis que je suis ici j'ai vu deux synagogues et aucune mosquée. (je n'ai vu aucun arabe, quelques militants anti-israeliens). Et bien sur la ville de Rio est dominée par ce grand type de 40 mètres devenu une icône, le symbole de Rio. Le Cristo Redentor situé sur le Corcovado. Souvent adoré, parfois détesté. Mon pote Jésus. On dit qu'il attend les bras ouvert pour pouvoir applaudir les cariocas quand ils se mettront à travailler. ;) Et donc même tout là haut, sous les pieds du christo il y a une chapelle avec des gens qui pleurent leur foi ou autre chose.

Je vous mets des images de là haut parce que ça reste impressionnant.



Kafka's style.

Si vous avez lu Le Procès de Kafka ou même vu le film de Welles vous savez ce qu'est l'administration brésilienne. Un savoureux mélange d'inconnu et d'attente, de désespoir et d'abandon, de paperasses et de bureaux, de mauvaise volonté et d'incompréhension, de formulaire AT27391 et BT38294. Enfin ça se solde par une fois de plus un paiement! 200 reals ça fait toujours plaisir. On a du remplir des formulaires avec des codes tombés du ciel à rentrer sur internet qui nous donnaient le type de papier qu'on venait de remplir et surtout le paiement qu'on allait faire à la banque. Réunir quelques paperasses type copie de passeport, photos... Le lendemain faut être debout avant 5h du matin pour partir à l'aéroport où se trouve la police fédérale! Donc il faut en plus payer le taxi! Arrivés à 6h30 à l'aéroport on était loin d'être les premiers dans la file d'attente en sachant que le bureau n'ouvre qu'à 7h pour distribution des tickets de passage! et qu'il n'ouvre vraiment pour travailler qu'à partir de 9h!! Dingue! On a attendu 8 heures!!!! avant de passer et récupérer nos passeports avec un foutu tampon de plus! Dingue! Un tampon = 8h d'attentes!


Paraty, dernière mise au vert.

Avant de commencer les cours, il nous reste une semaine, on décide de quitter Rio une nouvelle fois avec de quoi camper. On part à 3 avec Edouard mon colloc et Arjan un ami hollandais. Le temps n'est pas propice à Rio mais plus au sud ça à l'air mieux. C'est parti pour 4h de bus, on va à Paraty, une petite ville coloniale qui n'a pas été défigurée par les constructions des années 70. A mi-chemin entre Rio et São Paulo. Quand on arrive il pleut des cordes mais ce sera la seule fois. On a passé le reste de la semaine sous le soleil. J'ai des photos ça parle plus et plus vite!

La très belle ville de Paraty, son pavage grossier, son architecture coloniale.

Kayak dans la baie... des belles images pleins la tête, le tour de petites îles, une lumière magnifique sous un ciel à moitié couvert, sur la mer entourés par les montagnes... Le spectacle de la nature!


Un paquet de chutes d'eau autour de Paraty, celle ci s'appelle le Tobogão... :-)


Petite sudation forestière avant d'atteindre la Praia do Sono où on est resté camper.


Un petit insecte volant d'une dizaine de centimètres s'est invité dans notre pousada de la veille. Je suppose qu'il fait partie de la grande famille des coléoptères.

La population locale. Sans oublier une foison de moustiques bien plus virulents que ceux de Rio.


Copacabana performance.

C'était en fait une rencontre entre étudiants de design de toutes les écoles de Rio, il y en a 2 publiques et je crois 12 privées. C'était plutôt une journée pour les calouros, (les bleus qui rentrent en première année ;)) On s'est bien amusés, ça nous a permis de rencontrer quelques personnes qu'on allait revoir à l'école. On a fait une action civique. Ramassage des petits déchets qui pullulent sur copacabana. Pour ensuite faire un petit apprentissage de rythmes batucada en jouant avec des bouteilles et canettes trouvées sur la plage et des sacs plastiques. Entre temps une mama d'origine africaine est venue se joindre à nous spontanément a enfilé le T-shirt prévu pour l'évènement et nous a poussé la chansonnette c'était bien sympathique.



Maracanã: Que bonito é!



Premier match de foot au stade mythique de Rio! L'arrivée pas terrible, quelques minutes après notre passage à la sortie du métro une fusillade a éclatée. Des amis de Arjan s'y trouvaient et nous ont raconté qu'il avaient fermé les grilles du métro, tout le monde était couché par terre. On se sent pas très bien après ça. J'ai lu plus tard qu'il n'y avait pas eu de mort, que c'était un règlement de compte entre suporters! Ils sont vraiment graves! L'article est ici. Et ensuite le match était super! Botafogo (l'équipe de mon quartier) qui joue dans le championnat brésilien rencontrait une autre des 4 grandes équipes de rio et des plus grandes équipes nationales Fluminense! Un choc des titans! Pour les connaisseurs Fluminense est l'équipe qu'a rejoint Fred de Lyon et il a trouvé un bon public! J'étais pour Botafogo évidement, j'y habite. Mais on a perdu 2 à 1. Très beau match et bonne ambiance même si le stade n'était pas pleins. La sortie mouvementée et très encadrée par les forces de l'ordre s'est faite sans nouvel incident. Mais apparement il se passe toujours quelque chose à Maracanã! Arjan y est allé 3 fois, la première fois il a failli se faire matraquer par les flics, la deuxième il y a eut un mouvement de panique dans la foule il ne sait pas pourquoi tout le monde s'est mis à faire demi-tour à courir. Et la troisième c'était avec nous. :)


Cartable et crayons.

C'est la rentrée! Enfin! Fini les vacances! Je vais à l'école. Premier cours, sujet sur l'eau et ses usages, sa rareté etc... Un très bon sujet! ça devrait être intéressant on a un séminaire mardi prochain sur le sujet, des designers vont venir nous présenter leur travail. En ce qui concerne l'emploi du temps c'est encore le flou total! La secrétaire nous a photocopié les cours de 3ème et de 4ème année sur ma demande. Le truc c'est que ni les horaires ni les noms des profs ne sont bons. Enfin il va falloir voir ça sur le tas je pense. J'ai déjà un groupe pour travailler sur ce sujet. Et le boulot contrairement à ce que j'avais entendu avant de venir se fera sur un semestre, j'aurai donc le temps de finir les projets que je vais commencer. C'est une très bonne nouvelle.

vendredi 6 mars 2009

Ilha Grande

Lundi 2 mars.

Aujourd'hui on se lève tôt. Je prépare mon sac... du cash, havaianas, baskets, quelques fringues de change... On prend le bus pour la rodoviaria. Trousse de toilettes, grande serviette, crème solaire... Une gare centrale pour les bus dans un quartier pourri au nord de Rio. Premier secours, répulsif, kway, tapis de sol... Au Brésil le train ça n'existe pas. La tente, ça y est je crois que je suis paré. Cette énorme gare routière est un bordel monstrueux, il nous faut bien une demi heure pour trouver le bon guichet. On fait le rez-de-chaussée. Chaque compagnie de transport possède son guichet et ses propres quais. L'étage. On cherche la compagnie Costa Verde. On traverse une passerelle. Mais où est-ce qu'ils se cachent? Il nous faut des tickets de bus pour Angra dos Reis, une ville portuaire au Sud-Ouest de Rio. On descend des escaliers. C'est parti pour 2h30 de bus, on vient de trouver le guichet. Angra se trouve à côté de Rio à l'échelle du pays! La clim à fond, ici on ne garde la viande au frais que quand elle bouge encore! En short et T-shirt il caille! 36° dehors, 18 dedans. Le paysage des premiers kilomètres autour de Rio n'est vraiment pas beau à voir. J'aimerai pas m'y retrouver paumé et seul.

Depuis Angra c'est une autre histoire, on monte sur un bateau qui nous fait flotter pendant deux heures en direction d'Ilha Grande. Le paysage est déjà magnifique quand on quitte la ville. Et le voyage est ponctué par une multitude de petites îles qui laissent rêveur.

On quitte Angra.

En avant pour Ilha Grande.

2 petites heures de traversée et nous voilà sur l'île. On débarque dans le village d'Abraão. Le coeur névralgique de l'île. Quelques centaines d'âmes tout au plus. L'île fait quelque chose comme 35km par 15. Un relief montagneux couvert de forêt tropicale. Elle est protégée, il n'y a pas de voiture, pas de routes, seulement le bruit des gens, des oiseaux, du vent dans les feuilles et des quelques bateaux qui viennent accoster ici ou là.



Arrivée à Abraão

On décide de chercher un camping. Armés du routard, on part en quête du seul camping qu'ils conseillent. Les noms des rues sont donnés assez aléatoirement sur des planches en bois. Et je n'ai pas vu les numéros. C'est roots! On grimpe les petits chemins. On est dans la bonne rue mais on finit par arriver en haut du village sans avoir vu notre camping. Là, on demande. Un jeune qui habite ici depuis deux ans, super sympa, il nous invite à venir poser notre tente chez lui pour 10 réais. On le suit. Il nous amène dans un squat crado. La musique à fond. Je rentre, je marche dans une merde. Ses potes junky calculent pas vraiment notre présence. C'est pas vraiment ce qu'on est venus chercher. On le remercie. On redescend. Demande notre route à des petits vieux installés dans leur chaise au milieu de la rue. Ils nous indiquent. Il fallait prendre un chemin entre deux grillages, aucune indication, faire 50 mètres et on y arrivait. La patronne n'est pas là. On va ailleurs. Dommage.

On se ballade. Première baignade. Une plage proche du village dont le sable est noir! Première surprise. C'est propre, c'est simplement la couleur du sable.

Praia Preta à l'ouest de Abraão

Ensuite on va dans un camping sympa plus dans le village. Bon accueil. Camping propre. Des voisins sympas qui partagent leur expérience de l'île. Hormis le fait que... notre tente que j'ai porté toute la journée n'est que pour une personne! et qu'on doit en louer une autre. Et mis à part le générateur qui se lance pour on ne sait quelle raison vers 3h du mat. C'était parfait.

On se lève tôt, on part en randonnée. On va crapahuter un peu. On a décidé de se déplacer à pied sur l'île, c'est gratuit contrairement au bateau et on voit des paysages magnifiques, la forêt est exceptionnelle, c'est un tout: les odeurs, l'humidité ambiante, l'ombre des arbres dans les pentes escarpées, les petits animaux qu'on rencontre à chaque détour. Il faut vraiment le vivre, je ne saurais pas décrire toutes les émotions qui m'envahissent. Enfin je peux rajouter que les chemins sont difficiles ça grimpe sec. Il fait un bon 34°C à partir de 10h. Je n'ai jamais autant transpiré de ma vie! Ni autant bu d'eau. 3h de marche et la récompense à l'arrivée, une nouvelle plage, elles sont toutes belles et toutes différentes.

Au plus haut de notre première marche.


Ah! Je sue mais je m'en fous!

La plage sur laquelle on campe ce soir.

On est arrivés sur cette magnifique petite plage. Où on a passé la soirée et la nuit. Bien sympathique, les petits plateaux de fruits exotiques frais et la petite bouffe du soir. Une eau calme bleu vert superbe.


On arrive à prendre quelques photos de la faune locale.

Le lendemain matin on replie bagages pour partir sur une autre plage. Direction Lopes Mendes. Encore une bonne marche. Et l'arrivée nécessite peu de commentaires. Une plage immense et déserte dont le sable est tellement fin qu'on a l'impression de marcher sur la neige, elle craque et crisse sous chaque pas, c'est vraiment de la poudreuse! L'eau est transparente sur 100 mètres on a pied. On voit les poissons qui viennent picorer ce que soulève chacun de nos pas sous l'eau. Absolument incroyable. Je n'ai jamais vu une plage aussi belle de ma vie.

Une des plages qui ponctuent le trajet.

La plage de Lopes Mendes à notre arrivée.

Voilà sans oublier 3-4h de marche pour rentrer au village et prendre un bateau le soir pour rentrer à Rio. Je ne mets pas trop de photos de ce petit paradis ça pourrait avoir l'air indécent. J'en ai bien assez dit.

Un beau crabe vient nous dire au revoir sur le pont.

mercredi 25 février 2009

fin du carnaval

Bon voilà, je vous ai épargnés le temps du carnaval. Je me suis bien amusé! Et maintenant j'ai quelques histoires à raconter.


Tout d'abord, l'appartement est habité. C'est avéré! Le matin au réveil drôle d'envie mais je décide de mettre mes chaussures, et... surprise! Cette petite bête (um barata : a beatle : un cafard de son petit nom) a eu la bonne idée de venir se loger dans ma chaussure droite pour vivre ses derniers instants... sympa!



Et puis on peut sympathiser facilement en bas de chez nous!


Le Carnaval....
J'étais déjà pas très confiant mais après avoir vu à l'œuvre les pick-pockets j'ai préféré laisser mon appareil à la maison. Je me suis déjà fait tirer les copies de mes papiers. Donc ça se passe dans la tête. Mais imaginez une ville de 10millions d'habitants plus les touristes qui font la fête partout, tout le temps, et à toute heure! Au rythme des blocos (les groupes de quartier) pendant 5 jours du matin au soir. Edouard a quelques images du dernier bloco qu'on est allés voir, j'essaierai de lui en chiper. Une ambiance de folie, pour une fête non officielle dans le parc du musée d'art moderne. Un paquet d'hurluberlus déguisés qui chantent et qui dansent en fanfare sur des musiques souvent brésiliennes quelques fois internationales mais toujours rythmées. Qui dit non officielle dit peu de vendeurs ambulants mis au courant. Et donc peu de bières et des prix qui flambent. J'ai pas pu me réhydrater! Mais c'était vraiment excellent! Orquestra voadora! Ils nous ont fait faire 4h de marche, 4h de danse dans la châleur du soleil et des corps qui dansent.

En revanche, je n'ai pas vu le prestigieux défilé du sambodrome (une rue bordée de gradins qui est dédiée aux défilés des écoles de samba de la ville). Comme les cariocas j'ai vu les images à la télé. Impressionnant, même dans une télé de 50 cm avec une image un peu double passant tantôt en couleur tantôt en noir et blanc. Le faste, les paillettes ça à l'air tellement superficiel et surfait dit comme ça mais c'est magnifique! Ils arrivent à communiquer une joie!... et puis la samba! Les chars sont énormes, hallucinants. C'est un travail titanesque. Les gens d'ici n'y sont pour la plupart jamais allés. C'est bien trop cher! On se fond dans la masse et en plus on a pas vraiment la tune.

J'ai eu le temps de faire quelques ballades aussi. J'ai visité mon quartier, Botafogo. C'est un super coin. On peut y trouver quelques rues anciennes colorées et avec beaucoup de cachet, on y a vu quelques tout petits singes y arpenter les amas de fils électriques et les amandiers. Ces arbres donnent aux rues, peu importe la laideur des bâtiments, des allures de sentiers en pleine jungle, les moustiques en moins. Ombragées, fraîches, luxuriantes, les rues sont magnifiques. L'endroit où l'on habite paraît être ce qu'il y a de plus "classe moyenne" comme quartier dans Rio d'après ce que j'ai vu. Même si il y a également des très riches ici aussi: je suis allé chez une fille dont l'appartement occupe l'étage entier d'un immeuble, et c'est assez étrange de n'avoir qu'une seule porte à la sortie de l'ascenseur. Appart' de luxe, vraiment! Et comme ailleurs des très pauvres: nombre de clochards et le quartier comme tous les autres possède ses favelas. La favela la plus proche de chez moi est Morro Azur. Elle est à environ 600 mètres. Elle peut bien s'appeler le "mont bleu", pas la peine de s'en cacher, elle compte dans ses rangs son lot de drogués qui arpentent les rues la nuit armés pour récupérer de quoi subvenir aux besoins du lendemain.

Je dors toujours la fenêtre ouverte malgré le bruit. Il y a beaucoup de circulation et des moustiques mais pour dormir ça reste plus supportable que la chaleur et la moiteur! Cette nuit, j'ai été réveillé à 3h du matin par une américaine en larmes quasiment au pied de mon bâtiment. Crise de nerfs, les vigiles des banques d'à côté viennent voir ce qu'il se passe parce qu'elle hurle en anglais. Elle vient de se faire pointer un flingue sous le nez. Elle était toute seule. Néanmoins dédramatisons la situation, elle est toujours vivante! La perte reste purement matérielle, comme souvent. Ce n'est pas de la haîne, un simple dérapage dans la répartition des richesses. Un des vigiles lui répond mot pour mot "it's city game!". Choquée à vie mais elle est toujours là!

Je sais pas si je l'ai déjà dit mais les chauffeurs de bus ici se croient sur un circuit, ils doivent être payés à la course! Impossible autrement. Rémy Julienne n'en fait pas autant! J'en rajoute mais c'est vraiment extrême. On est toujours morts de rire mais accrochés au siège de devant pour pas valdinguer dans les virages. Pour la plupart ils n'ont plus de suspensions, ils sont quasi sur deux roues quand ils tournent, se doublent comme des oufs entre bus en pleine ville. C'est vraiment sans pitié! Et les taxis... pareil! Hier on en a pris un qui n'avait même pas de ceintures pour les passagers!

Donc... on prend un bus...! En début d'aprem' on va au Jardim Botanico qui est au sud-est de la ville, après ipanema et leblon. Là j'ai des images, elles parlent d'elles mêmes, régalez-vous!









nénuphares de 1m de diamètre








Le bamboo.



Pas farouches les ptits gars...

C'est fini, ce parc aux abords de la forêt de Tijuca est vraiment un petit bout de paradis!

Rio est une ville peinte, il y a des graffs partouts, celui là à la sortie du jardim botanico.

On s'arrête prendre un des petits sorbets maison de chez milfruitas 160 parfums avec des trucs assez extremes j'essaierai plus tard, là j'ai fait ananas-hortela(c'est une espèce de menthe poivrée) et aussi figue-eau de coco... subtils délicats fruités délicieux!



Petit passage par la plage d'ipanema sur le retour. C'est assez agité.