vendredi 6 mars 2009

Ilha Grande

Lundi 2 mars.

Aujourd'hui on se lève tôt. Je prépare mon sac... du cash, havaianas, baskets, quelques fringues de change... On prend le bus pour la rodoviaria. Trousse de toilettes, grande serviette, crème solaire... Une gare centrale pour les bus dans un quartier pourri au nord de Rio. Premier secours, répulsif, kway, tapis de sol... Au Brésil le train ça n'existe pas. La tente, ça y est je crois que je suis paré. Cette énorme gare routière est un bordel monstrueux, il nous faut bien une demi heure pour trouver le bon guichet. On fait le rez-de-chaussée. Chaque compagnie de transport possède son guichet et ses propres quais. L'étage. On cherche la compagnie Costa Verde. On traverse une passerelle. Mais où est-ce qu'ils se cachent? Il nous faut des tickets de bus pour Angra dos Reis, une ville portuaire au Sud-Ouest de Rio. On descend des escaliers. C'est parti pour 2h30 de bus, on vient de trouver le guichet. Angra se trouve à côté de Rio à l'échelle du pays! La clim à fond, ici on ne garde la viande au frais que quand elle bouge encore! En short et T-shirt il caille! 36° dehors, 18 dedans. Le paysage des premiers kilomètres autour de Rio n'est vraiment pas beau à voir. J'aimerai pas m'y retrouver paumé et seul.

Depuis Angra c'est une autre histoire, on monte sur un bateau qui nous fait flotter pendant deux heures en direction d'Ilha Grande. Le paysage est déjà magnifique quand on quitte la ville. Et le voyage est ponctué par une multitude de petites îles qui laissent rêveur.

On quitte Angra.

En avant pour Ilha Grande.

2 petites heures de traversée et nous voilà sur l'île. On débarque dans le village d'Abraão. Le coeur névralgique de l'île. Quelques centaines d'âmes tout au plus. L'île fait quelque chose comme 35km par 15. Un relief montagneux couvert de forêt tropicale. Elle est protégée, il n'y a pas de voiture, pas de routes, seulement le bruit des gens, des oiseaux, du vent dans les feuilles et des quelques bateaux qui viennent accoster ici ou là.



Arrivée à Abraão

On décide de chercher un camping. Armés du routard, on part en quête du seul camping qu'ils conseillent. Les noms des rues sont donnés assez aléatoirement sur des planches en bois. Et je n'ai pas vu les numéros. C'est roots! On grimpe les petits chemins. On est dans la bonne rue mais on finit par arriver en haut du village sans avoir vu notre camping. Là, on demande. Un jeune qui habite ici depuis deux ans, super sympa, il nous invite à venir poser notre tente chez lui pour 10 réais. On le suit. Il nous amène dans un squat crado. La musique à fond. Je rentre, je marche dans une merde. Ses potes junky calculent pas vraiment notre présence. C'est pas vraiment ce qu'on est venus chercher. On le remercie. On redescend. Demande notre route à des petits vieux installés dans leur chaise au milieu de la rue. Ils nous indiquent. Il fallait prendre un chemin entre deux grillages, aucune indication, faire 50 mètres et on y arrivait. La patronne n'est pas là. On va ailleurs. Dommage.

On se ballade. Première baignade. Une plage proche du village dont le sable est noir! Première surprise. C'est propre, c'est simplement la couleur du sable.

Praia Preta à l'ouest de Abraão

Ensuite on va dans un camping sympa plus dans le village. Bon accueil. Camping propre. Des voisins sympas qui partagent leur expérience de l'île. Hormis le fait que... notre tente que j'ai porté toute la journée n'est que pour une personne! et qu'on doit en louer une autre. Et mis à part le générateur qui se lance pour on ne sait quelle raison vers 3h du mat. C'était parfait.

On se lève tôt, on part en randonnée. On va crapahuter un peu. On a décidé de se déplacer à pied sur l'île, c'est gratuit contrairement au bateau et on voit des paysages magnifiques, la forêt est exceptionnelle, c'est un tout: les odeurs, l'humidité ambiante, l'ombre des arbres dans les pentes escarpées, les petits animaux qu'on rencontre à chaque détour. Il faut vraiment le vivre, je ne saurais pas décrire toutes les émotions qui m'envahissent. Enfin je peux rajouter que les chemins sont difficiles ça grimpe sec. Il fait un bon 34°C à partir de 10h. Je n'ai jamais autant transpiré de ma vie! Ni autant bu d'eau. 3h de marche et la récompense à l'arrivée, une nouvelle plage, elles sont toutes belles et toutes différentes.

Au plus haut de notre première marche.


Ah! Je sue mais je m'en fous!

La plage sur laquelle on campe ce soir.

On est arrivés sur cette magnifique petite plage. Où on a passé la soirée et la nuit. Bien sympathique, les petits plateaux de fruits exotiques frais et la petite bouffe du soir. Une eau calme bleu vert superbe.


On arrive à prendre quelques photos de la faune locale.

Le lendemain matin on replie bagages pour partir sur une autre plage. Direction Lopes Mendes. Encore une bonne marche. Et l'arrivée nécessite peu de commentaires. Une plage immense et déserte dont le sable est tellement fin qu'on a l'impression de marcher sur la neige, elle craque et crisse sous chaque pas, c'est vraiment de la poudreuse! L'eau est transparente sur 100 mètres on a pied. On voit les poissons qui viennent picorer ce que soulève chacun de nos pas sous l'eau. Absolument incroyable. Je n'ai jamais vu une plage aussi belle de ma vie.

Une des plages qui ponctuent le trajet.

La plage de Lopes Mendes à notre arrivée.

Voilà sans oublier 3-4h de marche pour rentrer au village et prendre un bateau le soir pour rentrer à Rio. Je ne mets pas trop de photos de ce petit paradis ça pourrait avoir l'air indécent. J'en ai bien assez dit.

Un beau crabe vient nous dire au revoir sur le pont.

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